Heraldic Science Héraldique
  • ARTICLES
    • Bannière de France et pavillon blanc en Nouvelle-France
    • De précieux bijoux de famille : une légende au sujet du castor
    • Des emblèmes canadiens sur soie
    • L’Amérindien stéréotypé en héraldique canadienne : son évolution en regard de l’image imprimée
    • La médaille Kebeca Liberata a-t-elle inspiré le premier sceau de la ville de Québec?
    • La société de la Nouvelle-France était-elle féodale ?
    • Le Québec sur le Red Ensign : une fantaisie commerciale
    • Le tourisme héraldique : France
    • Le visage sur les cartes de Champlain : portrait ou symbole? (English summary) >
      • Annexe I Cartes ornées de portraits d’explorateurs, navigateurs ou cartographes
      • Annexe II Dessins de Louis Nicolas illustrés de soleils et lunes à visage
    • L’imagerie et le symbolisme de saint Nicolas et du père Noël
    • L’origine symbolique et chevaleresque du nom Dracula
    • Les anciennes armoiries de Montréal
    • Les armes sur les cartes géographiques du Canada >
      • Les armes de souveraineté sur les cartes de la Nouvelle-France et du Canada
      • Cartes canadiennes aux armes de sociétés commerciales
      • Les armes personnelles sur des cartes du Canada
    • Les armoiries de Claude de Ramezay
    • Les armoiries de François-Joseph d’Estienne de Chaussegros de Léry, baron de l’Empire
    • Les armoiries personnelles en Nouvelle-France >
      • Annexe I - La noblesse contestée de Denis-Joseph Ruette d’Auteuil
    • Les armoiries personnelles au Québec
    • Les origines du castor et de la feuille d’érable comme emblèmes canadiens
    • Les pavillons de la marine marchande en Nouvelle-France
    • Les symboles d’une congrégation de sœurs en guerre
    • Les symboles monarchiques dans les emblèmes du Québec
    • Où est passée la bibliothèque de l'Institut Drouin?
    • Un puissant symbole de vengeance qui brave le temps
    • Une accusation de plagiat héraldique au XVIIe siècle
    • A Mystery Emblem for Manitoba
    • A Precursor to the Flag of Nova Scotia
    • Adding and Subtracting Lions
    • Augmentations of Patriotism to Canadian Emblems
    • Canadian Badges on Liberation Plates of the Netherlands
    • Canadian Civic Arms on Ceramics
    • Canadian Postcards with Emblems and Rhymes
    • Did Alexander Scott Carter Give Canada Its National Colours?
    • Entalenté à parler d’armes
    • Globe Crests of Early Navigators
    • Heraldic Anachronisms in Movies and Television Series
    • Heraldic Postcard Colouring Books
    • Heraldic Whimsies
    • Land of the Maple
    • Mystery flags on a Rennaisance map
    • Nineteenth Century Postcards with Canadian Symbols
    • Royalty Mingling with Beavers and Maple Leaves
    • Royal Warrants of Appointment
    • The Achievement of Arms of Bordeaux: an Emblem Born in Strife
    • “The Maple Leaf Forever”: a Song and a Slogan / The Maple Leaf Forever : une chanson et un slogan
    • The Mermaid in Canadian Heraldry and Lore
    • The Much Maligned Arms of the Canada Company >
      • Appendix I The “Au Camélia” Trade Card
      • Appendix II Stylisation Versus Distortion
    • The Rise of the Single Maple Leaf as the Emblem of Canada
    • The Unicorn in Canada
    • Why Was the Beaver Left Out of Canada’s Coat of Arms >
      • Appendix I The Beaver Cutting Down a Maple
      • Appendix II The Flag of the Beaver Line
    • Why Three National Symbols of Sovereignty for Canada?
  • OUVRAGES / WORKS
    • ​La recherche de symboles identitaires canadiens >
      • Avant-propos
      • I Le tricolore de la France >
        • Appendice - Illustrations du tricolore dans des journaux canadiens
      • II L’Union Jack et le Red Ensign >
        • Appendice - Génèse de l'Union Jack
      • III Le choix d’un drapeau national >
        • Appendice 1 - Lettre de Stanley à Matheson
        • Appendice II Symboles métropolitains dans emblèmes provinciaux
      • IV Un ajout aux armoiries du Canada
    • Mythes et légendes au sujet d’emblèmes canadiens >
      • Introduction
      • Les symboles titillent l’imagination
      • La feuille d’érable en Nouvelle-France
      • Le castor
      • Comment la feuille d’érable devient emblème
      • La Société Saint-Jean-Baptiste et la feuille d'érable
      • La licorne et sa chaîne
    • CANADA’S COAT OF ARMS Defining a country within an empire >
      • Preface
      • Chapter 1 European Heritage
      • Chapter 2 The Beaver and Maple Leaf
      • Chapter 3 The Dominion Shield
      • Chapter 4 One Resolute Man
      • Chapter 5 King Rules or Heralds Rule
      • Chapter 6 Bureaucrats and Artists
      • Conclusion
    • A GUIDE TO HERALDRY From a Canadian Perspective >
      • ACKNOWLEDGMENTS
      • PREFACE
      • Chapter I BIRTH AND SURVIVAL OF HERALDRY
      • Chapter II TAKING A CLOSER LOOK
      • Chapter III ARMS VERSUS LOGO
      • Chapter IV THE QUEST FOR ARMS
      • Chapter V DESIGNING ARMS >
        • ANNEX I
      • Chapter VI AN AUXILIARY SCIENCE >
        • ANNEX II
      • CHAPTER VII HERALDRY WITHIN THE SYMBOLS’ FAMILY
      • CONCLUSION
      • APPENDIX I LEARNING TO BLAZON
      • APPENDIX II TRACING PERSONAL ARMS IN VARIOUS COUNTRIES
      • APPENDIX III IDENTIFYING ARMS FROM VARIOUS COUNTRIES
      • BIBLIOGRAPHY
      • GLOSSARY
    • VARIATIONS IN THE ARMS OF SOVEREIGNTY CONNECTED WITH CANADA (a Pictorial Overview) >
      • The “Who was Who?” of Canadian Heraldry / Le « Qui était qui ? » de l’héraldique canadienne >
        • A
        • B
        • C
        • D
        • E
        • F
        • G
        • H
        • I
        • J
        • K
        • L
        • M
        • N
        • O
        • P
        • Q
        • R
        • S
        • T
        • U
        • V
        • W
        • X
        • Y
        • Z
        • APPENDIX/APPENDICE I
        • APPENDIX/APPENDICE II
      • Foreword
      • Royal Arms of Colonial Powers
      • Dominion Shields
      • Arms of Canada
      • Arms and Devices of Provinces and Territories
      • Afterword
    • Glanures héraldiques * Heraldic gleanings >
      • Projet d’un juge d’armes de France pour la Nouvelle-France / Project of a Judge of Arms of France for New France
      • The Arms of a Little-known Navigator / Les armes d’un navigateur peu connu
      • Une bouillabaisse sur écu / A Bouillabaisse on a Shield
      • Managing a Heraldic Conflict / Gestion d’un conflit héraldique
      • Une opinion sur les armes du Québec / An Opinion on the Arms of the Province of Quebec
      • La fleur de lis seule : marque d’autorité et de possession royales en Nouvelle-France / The Single Fleur-de-lis: a Royal Mark of Authority and Possession in New France
      • Un écu fictif pour Samuel de Champlain / A Fictitious Shield for Samuel de Champlain
      • Coïncidences héraldiques / Heraldic Coincidences
      • Vision d’une mort tragique ? / A Tragic Death Foretold?
      • The Mystery “Arms” of the North West Company / Les mystérieuses « armes » de la Compagnie du Nord-Ouest
      • Were the Arms of Newfoundland Granted to the Province Originally? / Les armoiries de Terre-Neuve étaient-elles originellement assignées à la province ?
      • A Tragedy Illustrated on a Coat of Arms / Une tragédie illustrée sur des armoiries
      • Une fleur de lis ardente / A Glowing Fleur-de-lis
      • Chadwick’s Écu Complet for the Dominion of Canada / Chadwick conçoit un « écu complet » pour le Dominion du Canada
      • A “The More the Merrier” Expression of Canadian Patriotism / Le patriotisme canadien selon la formule « plus il y en a, mieux c’est »
      • Gare aux blasphémateurs ! / Blasphemers Beware!
      • An Armorial Bookplate with International Scope / Un ex-libris d’intérêt international
      • La couleur sable est-elle issue d’une fourrure? / Was the Colour Sable Derived from a Fur?
      • Le gouffre, un symbole pré-héraldique universel / The Gurges, a Pre-heraldic Universal Symbol
      • The Customs Value of Heraldic Art / La valeur douanière de l’art héraldique
      • Don’t Tamper With Symbols! / Ne faussez pas les symboles!
      • Pulling Coats of Arms out of a Hat / Des armoiries tirées d’un chapeau
      • La feuille d'érable en chanson / The Maple leaf in song
      • La compagnie maritime Allan Line a-t-elle plagié le tricolore français? / Did the Shipping Company Allan Line Plagiarize the Tricolour of France?
      • Un emblème patriotique inclusif / An Inclusive Patriotic Emblem ​New Page

Une opinion sur les armes du Québec/ An Opinion on the Arms of the Province of Quebec
​

Une opinion sur les armes du Québec

Pourquoi les armes assignées au Québec par brevet royal en 1868 portaient deux fleurs de lis bleues sur fond d’or en chef (fig. 1) au lieu des trois fleurs de lis d’or sur fond bleu de l’ancienne France royale ? L’héraldiste Edward Marion Chadwick y voit une courtoisie envers la France, conforme à l’ancien usage héraldique, et en même temps, un hommage aux origines des Canadiens français (Voir la citation originale dans le texte anglais.). Il existait en effet une question de convenance héraldique, car les armoiries royales de France avaient figuré dans les armories royales du Royaume-Uni de 1340 à 1801 pour signifier la prétention des rois d’Angleterre au trône de France. Les rois d’armes britanniques ne voulaient sans doute pas faire revivre cette prétention dans l’emblème concédé à une province obligée de changer d’allégeance par la force des armes et qui représentait le cœur d’une ancienne colonie française.

Si l’Angleterre avait donné au Québec les couleurs et meubles de la royauté française, la République française se serait-elle indignée ? Il est peu probable. Par contre, l’Angleterre ne pouvait pas risquer qu’on affirme, ce qui serait probablement arrivé, qu’elle avait sournoisement réaffirmé sa prétention au trône de France dans une lointaine colonie. Elle ne voulait pas non plus assigner au Québec des armoiries qui laissaient entendre que cette province appartenait toujours à la France. En plus, le chef d’azur à trois fleurs de lis d’or dit chef de France est la marque des bonnes villes de France, c'est-à-dire les villes les plus opulentes et mieux défendues qui appuyaient la monarchie. Les hérauts d’Angleterre n’ignoraient vraisemblablement pas que ce chef ne convenait pas à une province d’un pays de l’empire britannique.

Lorsqu’en 1939, la province décidait de revenir aux anciennes couleurs de France, le contexte était bien différent (fig. 2). C’était la province elle-même, et non un pouvoir étranger, qui modifiait ses armoiries dans l’intention de mieux refléter son histoire comme héritier principal de la Nouvelle-France. La France étant une république pouvait difficilement y voir une atteinte à sa souveraineté. D’ailleurs, on retrouvait déjà les trois fleurs de lis dans les armoiries concédées au Canada en 1921.
Fig. 1 Armes assignées par décret royal en 1868.
Picture
Fig. 1 Arms assigned by royal warrant of 1868.
Fig. 2 Armes modifiées en 1939. L’ajout de la couronne royale et de la devise datent de 1883.
Picture
Fig. 2 Arms modified in 1939. The royal crown and the motto were added in 1883.
An Opinion on the Arms of the Province of Quebec

In the arms granted to the Province of Quebec in 1868, why was the chief “two blue fleurs-de-lis on gold” (Fig. 1) rather than the traditional colours of France “three gold fleurs-de-lis on blue.” The heraldist Eward Marion Chadwick explains this as follows:

“The reversing of these colours is the proper mode of symbolizing a country which has had a French origin, as distinguished from the parent country, and is in fact a most delicate courtesy to France, as well as a compliment to the French Canadians, for if the original colours of gold on a blue ground had been used that would, according to ancient heraldic usage, have been discourteous to France.”  (E. M. Chadwick, “The Canadian Flag” in Canadian Almanac (Toronto: Copp, Clark, 1896), p. 227.)

The gist of the problem was that England had only recently dropped the fleurs-de-lis from the royal arms, which had been there from 1340 to 1801 to affirm its pretension to the throne of France. Keeping the same number of fleurs-de-lis and the same colours would have created the impression that it was resurrecting this old pretention in a province it had recently conquered. Nor could it give the impression that the province still belonged to France. Another consideration probably crossed the minds of England’s heralds. In France, the chief, Azure three fleurs-de-lis Or was the mark of prosperous and well fortified cities that upheld the French monarchy. Using the same device for a province of a country which was part of the British Empire was certainly not appropriate.

When the chief was modified in 1939 (Fig. 2), it was the province itself doing this, not a foreign power. The intention was to better reflect the province’s tradition as principal heir to New-France. There was no danger that this gesture might be viewed as infringing symbolically on the sovereignty of France which was then a Republic. Moreover the arms of Canada granted in 1921 already included the three fleurs-de-lis.

Back
Home
Copyright  © Auguste & Paula Vachon